L'ostéoporose est une maladie nutritionnelle chronique qui réduit la densité et la masse de l'os (déminéralisation osseuse) et induit une fragilité osseuse. Ce sont d'ailleurs souvent les cas de fractures après 50 ans qui permettent de diagnostiquer cette maladie, l'âge étant un facteur déclenchant. La prévention passe par une hygiène de vie et une alimentation optimisées ainsi que par une supplémentation en minéraux, vitamines et acides gras oméga-3.
La croissance osseuse
La croissance osseuse est particulièrement importante de la naissance à la puberté. Pendant cette phase, la quantité de formation osseuse est supérieure à celle de perte d'os. A la fin de l’adolescence, lorsque la croissance est terminée, les os atteignent ce que l’on appelle « un pic osseux ». À l'âge adulte, le métabolisme osseux détruit et fabrique un tiers de la masse osseuse chaque année. La perte osseuse due à l'âge constitue un processus physiologique dont l'évolution varie suivant le sexe et le type d'os.
Tous les os du squelette contiennent 2 types de tissus osseux, l'os cortical ou compact qui il forme la partie externe de l'os et représente 80% de l'os, et l'os trabéculaire ou spongieux qui est un réseau de tissus formant la partie interne des os longs.
Vieillissement de l’os
Avec l’âge, les mécanismes de destruction osseuse l'emportent sur les mécanismes de construction, l'os devient poreux, son architecture s'altère : c'est l'ostéoporose. Les hormones sexuelles comme l’œstrogène et la testostérone jouent un rôle fondamental dans le maintien de la résistance des os chez les hommes et les femmes. L'ostéoporose de type 1, liée à la ménopause entraîne une perte osseuse au niveau de l'os spongieux. L'ostéoporose de type 2 entraîne une perte osseuse globale.
Entre 30 et 80 ans, la femme perd en moyenne 50% de son capital osseux trabéculaire et 30% de son capital osseux cortical. La perte trabéculaire s'accélère après la ménopause. Chez l'homme, le capital osseux diminue de façon linéaire. Cependant, la perte osseuse est plus importante dans l'os trabéculaire que dans l'os cortical. La sédentarité ou encore l'alitement accélèrent la perte osseuse. Par ailleurs, le vieillissement provoque des changements hormonaux dont les conséquences sont néfastes pour le tissu osseux.
Ostéoporose, caractéristiques
L'ostéoporose est une maladie chronique caractérisée par la réduction de la masse osseuse et une détérioration de l'architecture osseuse induisant une fragilité osseuse. En cas d’ostéoporose avérée, les os perdent en densité, en solidité et peuvent se fracturer très facilement. C’est d’ailleurs souvent lors d’une fracture suite à un choc mineur que l’ostéoporose est diagnostiquée. Bien que plus régulièrement constatée chez les femmes matures (péri-ménopause) et plus âgées, l’ostéoporose peut se développer chez les hommes qui présentent des facteurs de risques.
Reconnaitre l’ostéoporose
L'ostéoporose est un processus lent qui peut trouver ses sources dans le capital génétique mais surtout dans le mode de vie (qualité de l'alimentation, sédentarité, expositions solaires). C'est de façon impromptue lors d'une chute, d'une fracture, que l'on découvre être atteint d'ostéoporose. En France, 4 millions de femmes sont atteintes d'ostéoporose et c'est souvent lors d'une chute relativement bénigne, qui entraîne une fracture, que le diagnostic est établi. À partir de 50 ans, fractures du col du fémur, fractures des vertèbres ou du poignet sont les principales signes tangibles de l'ostéoporose. Au-delà de 50 ans, l'impact d'une fracture, comme celle du col du fémur, sur la santé globale est loin d'être négligeable. Elle peut nécessiter une immobilisation, des séances de rééducation qui influent sur l'autonomie de la personne atteinte.
Les principaux facteurs de risque de l’ostéoporose
De nombreuses études font le lien entre ostéoporose et alimentation. En effet, l’alimentation moderne met l'organisme en acidose chronique parce qu'elle se constitue d'une majorité d'aliments au ph trop acide (augmentation de la consommation de protéines animales : viandes, laitages, de céréales raffinées, de sel, d'acides gras trans, etc...). Ce déséquilibre a des conséquences directes sur l’os qui est mis à contribution pour tenter de rééquilibrer l’environnement : le citrate et le bicarbonate de calcium présent dans l’os sont utilisés par l’organisme puis évacués dans les urines. Il s’en suit une diminution de la densité osseuse qui aboutit à terme à une porosité osseuse, c'est-à-dire à l’ostéoporose.
D’autres facteurs peuvent augmenter le risque qu’une personne soit touchée par l’ostéoporose : antécédents familiaux d'ostéoporose ou de fractures, les carences en vitamine D, la consommation régulière de tabac et d’alcool (plus de 2 verres par jour), le manque d’activité physique, une ménopause précoce, avant 45 ans ou encore la consommation de certains médicaments comme les corticoïdes les traitements contre l'hyperthyroïdie ou l'hyperparathyroïdie
Dépister l'ostéoporose
Les premiers signaux d'alerte sont assez aisés à repérer. Si votre taille a diminué (vous avez perdu 2 à 3 cm) ou si vous avez eu une fracture suite à une chute ou à un choc léger, il est important de consulter et de vous faire dépister au moyen d'une ostéodensitométrie. Il s'agit d'un examen qui permet de mesurer la densité osseuse, c'est-à-dire son contenu minéral. La mesure se fait à certains endroits clés : hanche, colonne lombaire, poignet.
Le résultat ou Densité Minérale Osseuse (DMO) est donné par rapport à une moyenne, celle d'une population normale de même âge et de même sexe. C'est ce qu'on appelle le T-score. Selon les critères de l'OMS , une femme est définie comme ostéoporotique si sa DMO est située au minimum 2,5 écart-types en dessous du T-score : T-score < -2,5.
Quelles solutions contre l’ostéoporose ?
Médecines conventionnelles et naturelles se complètent pour améliorer le confort et permettre la consolidation osseuse.
- Les traitements médicamenteux prescrits par un médecin spécialiste qui sont souvent des traitements hormonaux.
- La nutrithérapie par le biais d’une supplémentation adaptée en calcium, magnésium, zinc, silice, vitamines B, C, E, K et D, oméga-3.
- La phytothérapie propose par le biais de certaines plantes reminéralisantes comme la prêle, une alternative efficace, sans effets secondaires.
- L’activité physique est capitale. Conserver une activité physique régulière selon vos capacités (marche, marche rapide, natation, etc...).
- Une alimentation alcalinisante, qui diminuerait l’acidose induite par l’alimentation : moins de céréales, de protéines animales et de sel, plus de fruits et de légumes et d’oméga 3. Il est également possible de complémenter son alimentation par un complément alimentaire riche en bicarbonate de potassium qui contribuera ainsi à réduire l’acidose et donc à prévenir la survenue de l’ostéoporose.
- La prévention reste encore le meilleur moyen de lutter contre l'ostéoporose. Une alimentation et une hygiène de vie adaptées dès le plus jeune âge, sont essentiels pour se constituer un capital osseux important. Conserver une activité physique et améliorer ses apports en micronutriments dès 40 ans permet de repousser la dégénérescence osseuse.