Cancer, diabète, maladie d'Alzheimer, fibromyalgie... autant de maladies qui pourraient s'expliquer par des déséquilibres du microbiote intestinal.
De l’obésité à la dépression, du cancer à la fibromyalgie, le microbiote intestinal, longtemps ignoré ou sous-estimé, est aujourd’hui au cœur des recherches pour prévenir l’apparition de maladies souvent lourdes, chroniques et parfois incurables.
Les milliards de bactéries qui peuplent notre tube digestif jouent un rôle essentiel dans de nombreuses pathologies… et ce de manière souvent inattendue.
Découvrez ces maladies qui, bien qu’elles n’aient, en apparence, rien à voir avec le système digestif, sont induites au moins en partie par des déséquilibres du microbiote intestinal.
Qu’est-ce que le microbiote intestinal ?
Le microbiote désigne l’ensemble des micro-organismes - bactéries, virus, parasites, champignons non pathogènes qui vivent dans un environnement spécifique. Dans notre organisme, il existe différents microbiotes, au niveau de la peau, de la bouche, du vagin… Le microbiote intestinal est le plus important d'entre eux, avec 1012 à 1014 micro-organismes. C’est 2 à 10 fois plus que le nombre de cellules qui constituent notre corps, pour un poids de 2 kilos !
Ce microbiote intestinal est principalement situé dans l'intestin grêle et le côlon (l'acidité gastrique rendant la paroi de l'estomac quasi stérile).
Bien que son existence ait été découverte il y a maintenant plus d’un siècle, les moyens de l’étudier demeurent limités et ce n’est que très récemment que l’on a pu comprendre les fonctions primordiales qu’il assure dans l’organisme.
Il est aujourd’hui établi qu’au-delà des seules fonctions digestives, il joue un rôle dans les fonctionnements métabolique, immunitaire et neurologique de notre organisme.
Ceci explique pourquoi le microbiote intestinal et son dysfonctionnement appelé “dysbiose” peuvent être la cause d’un grand nombre de maladies et est une piste majeure de prévention.
Les dangers d’un microbiote intestinal déséquilibré
De manière instinctive, on comprend facilement qu’un déséquilibre du microbiote intestinal peut être responsable de troubles digestifs allant de la simple diarrhée passagère aux maladies inflammatoires des intestins (MICI) en passant par le syndrome du côlon irritable.
On se rend moins compte que ce déséquilibre peut avoir des conséquences très variées et souvent importantes.
Obésité et diabète
Sur le plan métabolique, le microbiote intestinal joue le rôle d’un organe supplémentaire d’une manière au moins équivalente à celle du foie !
Le métabolisme définit l'ensemble des réactions couplées qui se produisent naturellement dans les cellules de l'organisme. Il est constitué de deux mécanismes opposés :
- Le catabolisme : il permet d'extraire l'énergie des nutriments contenus dans notre alimentation, par dégradation des molécules énergétiques (glucides, lipides, protéines...) ;
- L’anabolisme : il permet de synthétiser les constituants nécessaires à la structure et au bon fonctionnement des cellules.
Lorsque ce métabolisme fonctionne mal, de nombreuses maladies dites “métaboliques” surviennent.
On sait maintenant pourquoi un microbiote intestinal déséquilibré contribue à favoriser certaines de ces maladies.
- L’obésité : la diminution d’une variété de bactéries (les Bacteroidetes) couplée à l’augmentation d’une autre (les Firmicutes) pourrait engendrer une faculté du microbiote à stocker plus facilement l’énergie apportée par l’alimentation. Cela aurait ainsi une conséquence un risque accru d’obésité(2). On a d’ailleurs remarqué qu’à régime amaigrissant égal, des personnes présentant une plus grande variété bactérienne au niveau du microbiote intestinal présentent une perte de poids plus importante que celles dont les souches bactériennes sont moins riches. Et ceci reste le cas après l’arrêt du régime, durant la phase de stabilisation.
- Le diabète de type 2 : le microbiote intestinal joue un rôle essentiel dans la résistance à l’insuline et ainsi dans le maintien d’une glycémie normale(3). Or, le diabète est précisément une maladie caractérisée par une résistance à l’insuline engendrant des taux trop élevés de sucre dans le sang. En outre, des études réalisées chez des patients diabétiques ont pu mettre en évidence que les malades présentaient pour la plupart une baisse significative de bactéries produisant du butyrate et une hausse de bactéries opportunistes causant un état inflammatoire chronique(3).
Si les causes de l’obésité et du diabète de type 2 sont multiples (habitudes alimentaires, sédentarité, etc.), la piste du microbiote est un facteur de risque intéressant et permettrait d’expliquer les disparités entre des personnes ayant le même mode de vie et développant ou non ces pathologies.
Cancers
On considère aujourd’hui que le microbiote intervient au niveau de la cancérogenèse, c'est-à-dire du processus aboutissant à la formation du cancer.
Un certain nombre d’études aboutissent à la conclusion que certaines tumeurs sont liées à la présence de micro-organismes précis ou encore d'une dysbiose au niveau intestinal.
Il est par exemple établi qu’un déséquilibre du microbiote en faveur de certaines espèces (fusobacterium) augmenterait le risque de cancer colorectal(4) ou que la présence d'Helicobacter pylori favorise la survenue de cancer gastrique.
Quelques études pointent du doigt également une corrélation entre une prise régulière d’antibiotiques (perturbant l’équilibre du microbiote intestinal) chez des jeunes femmes et la survenue de cancers du sein(5).
Plus largement, il semblerait que certaines bonnes bactéries du microbiote intestinal jouent un rôle de certains cancers en contrôlant les gènes de nos cellules. Des messages chimiques en provenance de ces bactéries seraient capables de changer l’emplacement de certains marqueurs chimiques au sein du génome humain(6).
Dépression, anxiété, schizophrénie
On connaît tous l’expression disant que notre ventre est notre deuxième cerveau. Ce n’est qu'en partie vrai, mais il est communément admis aujourd’hui que le fonctionnement du cerveau humain est sous l'influence du microbiote intestinal, et ce, de façon très précoce (7)
Ceci s’explique par le fait que le système nerveux qui régit l'intestin contient à lui seul 200 millions de neurones. Sa fonction première est d'assurer la motricité intestinale ; cependant, 80% de ces cellules nerveuses véhiculent l'information dans le sens intestin-cerveau... Ainsi, un déséquilibre du microbiote est susceptible de modifier l'information transmise au système nerveux central.
Quelques études préliminaires évoquent aujourd’hui la dysbiose comme élément de risque pour la dépression et l’anxiété parmi d’autres facteurs génétique, épigénétique, environnementaux, psychologiques(8). On observe ainsi des déséquilibres du microbiote intestinal chez des patients anxieux ou dépressifs. Des chercheurs ont pu procéder à des échanges de microbiote intestinal entre souris anxieuses et souris non-anxieuses par transplantation fécale. À l’issue de cet échange, les souris anxieuses ont été guéries de leurs troubles, alors que les souris non-anxieuses présentaient des signes évidents d’anxiété.
Une des hypothèses avancées est que certaines bactéries jouent un rôle sur le bon fonctionnement des neurotransmetteurs et contribuent ainsi à perturber l'équilibre psychique. C’est une piste majeure dans la mesure où l’on estime qu’en France près d’une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression au cours de sa vie et que 6% des Français sont touchés par un trouble anxieux généralisé.
Chez les personnes atteintes de schizophrénie ou de troubles bipolaires, on a pu remarquer qu'équilibre entre les différentes cytokines (les substances élaborées par le système immunitaire) pro-inflammatoires ou anti-inflammatoires dans le sang est perturbé. Or, ces cytokines sont directement médiées par des substances présentes à la surface de certaines bactéries, elles-mêmes naturellement présentes dans le microbiote intestinal(9).
Ces pistes ouvrent des perspectives assez formidables en termes de prise en charge thérapeutique et permettront peut-être un jour de diminuer considérablement la prise d’anxiolytiques, d'antidépresseurs, de neuroleptiques et antipsychotiques en utilisant des probiotiques et un régime alimentaire adapté.
Maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson
De manière encore plus récente, on a pu se rendre compte que le microbiote peut avoir un rôle dans le développement de maladies neurovégétatives comme les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson.
Il pourrait effet être impliqué dans le processus d’inflammation cérébrale lié à maladie d’Alzheimer causant le grave déclin cognitif que l’on connaît. Des chercheurs ont d’ailleurs pu mettre en évidence qu’un régime adapté - riche en probiotiques et anti-inflammatoire, permettait de diminuer la progression de la maladie en luttant contre la perméabilité intestinale(10).
Quant à la maladie de Parkinson, la gravité de ses symptômes apparaît corrélée à la concentration d'une espèce particulière de bactéries (entérobactericeae) dans le microbiote intestinal(11). Les différents phénomènes expliquant ces deux maladies dégénératives pourraient être médiés par des substances d'origine bactérienne neuroactive.
Alors qu’en France la maladie de Parkinson touche plus de 200 000 personnes et que la maladie d’Alzheimer affecte plus d’un million de malades, qu’il n’existe que des traitements symptomatiques aux effets indésirables lourds, les premières études sur le microbiote ouvrent des perspectives thérapeuthiques plus qu’intéressantes.
Fatigue chronique, fibromyalgie
Fatigue persistante, douleurs musculaires, maux de tête ou bien encore troubles de la mémoire sont autant de symptômes qui caractérisent la fatigue chronique. Un syndrome handicapant dont on ne connaissait jusqu’ici que mal les origines et pour lequel il n’y a pas de traitement.
Or une récente étude ont établi un lien entre fatigue chronique et dysbiose. En effet, il semble que le microbiote intestinal des personnes atteintes par ce syndrome a une concentration plus importante en certaines bactéries (Faecalibacterium, Roseburia, Dorea, Coprococcus, Clostridium, Ruminococcus, Coprobacillu) que chez des personnes qui n’en souffrent pas. Les chercheurs expliquent que les individus atteints du syndrome de fatigue chronique ont un mélange distinct de bactéries intestinales et de troubles métaboliques connexes qui peuvent influer sur la gravité de leur maladie. Cela impliquerait une sorte de “panne” dans la communication entre le cerveau et l’intestin que régissent les bactéries(12).
Concernant la fibromyalgie, une augmentation des apports en prébiotiques et probiotiques afin de rééquilibrer le microbiote intestinal permet de réduire les douleurs (souvent extrêmement sévères) et de lutter contre l’inflammation(13).
Face à ces maladies chroniques dont on ne sait que partiellement soulager les symptômes et qui laissent les patients dans un désarroi certain, la piste du microbiote intestinal est plus qu’intéressant et mérite qu’on lui accorde toute son importance.
Asthme et allergies respiratoires
L’asthme reste aujourd’hui une maladie chronique. S’il semble parfois disparaître à l’adolescence, il peut toujours revenir de manière imprévue à l’âge adulte. Il n’existe pas aujourd’hui de traitement curatif.
Mais, depuis une dizaine d’années, des chercheurs évoquent le rôle du microbiote tant en termes de prévention que de traitement.
Quatre types de bactéries intestinales joueraient en effet un rôle majeur dans la prévention de l’asthme. Leur acquisition dans les cent premiers jours de vie permettraient de protéger les nouveau-nés contre cette maladie. Une étude a montré que des jeunes malades présentaient une déficience en quatre bactéries (Faecalibacterium, Lachnospira, Veillona et Rothia) sont normalement acquises naturellement par les nourrissons(14).
En outre, des chercheurs australiens ont pu récemment établir un lien entre supplémentation en fibres (l’inuline, une fibre soluble, pour être précis) qui stimule le microbiote intestinal et diminution des crises d’asthme ainsi que de l’inflammation des voies respiratoires. Une autre étude montre que la prise orale d’un antibiotique spécifique permettant de modifier la composition du microbiote intestinal permet de réduire les symptômes chez les asthmatiques sévères à l’âge adulte(15).
Alors que les allergies respiratoires affectent de plus en plus de personnes, on a pu établir un lien entre déséquilibre du microbiote intestinal, influençant l’immunité de manière très précoce et allergies saisonnières. Il semblerait que l’exposition accrue à des antibiotiques dès l’enfance, perturbant l’équilibre du microbiote, diminuerait l’efficacité du système immunitaire de type 2, précisément celui qui régule notre capacité à lutter contre les allergènes causant des affections respiratoires(16).
Comment prendre soin de son microbiote intestinal ?
Afin de se donner toutes les chances de rester longtemps en bonne santé, il est essentiel de conserver un microbiote intestinal varié et équilibré. Bien le nourrir, c’est prévenir de très nombreuses affections de manière simple, peu onéreuse et non médicamenteuse.
L’alimentation
Notre alimentation elle-même joue un rôle préventif important pour avoir un microbiote intestinal en pleine forme.
Voici quelques conseils pour le stimuler efficacement, préserver sa diversité et son bon fonctionnement :
- Mangez des fibres : Les bactéries intestinales se nourrissent de fibres (prébiotiques), il est donc bénéfique d'en augmenter l'apport sous forme de céréales complètes, de légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots blancs, flageolets, pois cassés), de légumes (en particulier asperge, artichaut, poireau, ail, oignon, petits pois, choux…) et de fruits (notamment fruit de la passion, banane, fruits rouges).
- Évitez les additifs : Les édulcorants des aliments industriels accroissent le taux de Bacteroides et Clostridiales, ce qui modifie les fonctions métaboliques, ce qui augmente la résistance à l'insuline et contribue au diabète et à l'obésité. Les émulsifiants provoquent, eux, une inflammation intestinale altérant les signaux de satiété envoyés au cerveau.
- Pensez aux aliments fermentés. Les aliments fermentés (kimchi, kombucha, miso, choucroute), les produits laitiers (kéfir, yaourts, fromages) sont riches en micro-organismes vivants qui enrichissent le microbiote.
- Privilégiez les cuissons douces. La cuisson vapeur augmente la digestibilité des fibres.
- Choisissez les bonnes matières grasses. Privilégiez les huiles vierges de première pression à froid, crues : huiles de cameline, de noix, de colza, de lin… Pensez également aux poissons gras (saumon, thon, sardine, maquereau). Les oméga-3 qui jouent, en effet, un rôle important dans la composition et l’activité métabolique du microbiote.
- Consommez des aliments riches en glutamine. La glutamine est un acide aminé permettant de restaurer la barrière intestinale. Vous en trouverez notamment dans le poisson, les œufs, les produits laitiers, les choux, le persil…
- Limitez la viande : Les aliments riches en graisses animales augmentent la proportion de bactéries Bacteroides et Firmicutes productrices de métabolites. Celles-ci favorisent une inflammation locale qui engendre une perte de sensibilité du nerf vague aux signaux de satiété envoyés vers le cerveau, d'où une moindre régulation de l'appétit. Il vaut mieux donc opter pour des protéines pauvres en graisses (poissons, dérivés du soja, légumineuses)
- Consommez du sucre avec (grande) modération. Le sucre industriel raffiné, mais aussi les édulcorants chimiques déséquilibrent la flore intestinale au profit de champignons nocifs comme le Candida Albicans.
- Évitez l’alcool qui tend lui aussi à déséquilibrer la flore intestinale.
Les probiotiques
Après une prise d’antibiotiques, une infection intestinale, des repas déséquilibrés comme pendant les fêtes, une forte consommation d’alcool ou de tabac, des périodes de stress ou toute autre situation impactant la flore intestinale, il est indispensable de restaurer son microbiote intestinal.
Pour ce faire, commencez avec la L-Glutamine qui contribue à renforcer l’intégrité de la muqueuse intestinale et probiotique.
Les probiotiques vont avoir trois actions majeures :
- Ils vont moduler l’activité du système immunitaire intestinal(17). Ils renforcent l’immunité lorsqu’elle est faible et diminuent la suractivation du système immunitaire, notamment dans les cas d’allergies ou d’inflammation de l’intestin.
- Ils vont augmenter la fonction de barrière de la muqueuse intestinale.
- Ils vont enfin avoir des effets anti-microbiens directs, en remplaçant bactéries pathogènes et en empêchant leur adhésion aux parois intestinales.
Ainsi, vont-ils permettre au microbiote de retrouver sa diversité en “bonnes bactéries” utiles à l’organisme et l’aider à lutter contre les mauvaises bactéries en excès qui interfèrent sur le bon fonctionnement de notre système immunitaire, de notre métabolisme ainsi que de “la boucle” neurones digestifs/neurones cérébraux.
Après une cure initiale d’un mois, il est recommandé de suivre une cure d’entretien avec une à deux prise(s) hebdomadaire(s) et de vous supplémenter en probiotiques lorsque vous êtes sans une période “à risque”.
Enfin, n’oubliez pas que la première cause de dérèglement du microbiote, c’est la prise d’antibiotiques. N’en prenez que lorsque c’est vraiment nécessaire, sur prescription de votre médecin - pas question d’en avaler pour un simple rhume !
Sources :(1)Velio Bocci, « The neglected organ: bacterial flora has a crucial immunostimulatory role », Perspect Biol Med., vol. 35, no 2, 1992, p. 251-260.(2)Ley, R. E., Turnbaugh, P. J., Klein, S. & Gordon, J. I. Microbial ecology: human gut microbes associated with obesity. Nature 444, 1022–1023 (2006)(3)Qin J. et al. « A metagenome-wide association study of gut microbiota in type 2 diabetes » Nature 490, 55–60 (2012)(4) Louis, P., Hold, G. L., & Flint, H. J. (2014). The gut microbiota, bacterial metabolites and colorectal cancer. Nature Reviews Microbiology, 12(10), 661.(5) Xuan, C., Shamonki, J. M., Chung, A., DiNome, M. L., Chung, M., Sieling, P. A., & Lee, D. J. (2014). Microbial dysbiosis is associated with human breast cancer. PloS one, 9(1), e83744.(6)Bradley, C. A. (2017). FROM AACR 2017. Nature Reviews Gastroenterology & Hepatology, 14(6), 324.(7)Rochellys Diaz Heijtz et al., « Normal gut microbiota modulates brain development and behavior », Proc. Natl. Acad. Sci. USA, vol. 108, no 7, 15 février 2011, p. 3047-3052(8)Naseribafrouei, A., Hestad, K., Avershina, E., Sekelja, M., Linløkken, A., Wilson, R., & Rudi, K. (2014). Correlation between the human fecal microbiota and depression. Neurogastroenterology & Motility, 26(8), 1155-1162.(9)Severance, E. G., Yolken, R. H., & Eaton, W. W. (2016). Autoimmune diseases, gastrointestinal disorders and the microbiome in schizophrenia: more than a gut feeling. Schizophrenia research, 176(1), 23-35.(10)Xu Hu, Tao Wang & Feng Jin. Alzheimer’s disease and gut microbiota. Science China, Life Sciences. October 2016 Vol.59 No.10: 1006–1023 doi: 10.1007/s11427-016-5083-9`(11)Scheperjans, F., Aho, V., Pereira, P. A., Koskinen, K., Paulin, L., Pekkonen, E., ... & Kinnunen, E. (2015). Gut microbiota are related to Parkinson's disease and clinical phenotype. Movement Disorders, 30(3), 350-358.(12) Giloteaux, L., Goodrich, J. K., Walters, W. A., Levine, S. M., Ley, R. E., & Hanson, M. R. (2016). Reduced diversity and altered composition of the gut microbiome in individuals with myalgic encephalomyelitis/chronic fatigue syndrome. Microbiome, 4(1), 30.(13)Vasquez, A. (2015). Treating Pain and Inflammation Naturally-Part 9: The Microbiome Arrives to Prime Time in Primary Care, Implications for the Anti-Dysbiotic Treatment of Fibromyalgia. Nutritional Perspectives: Journal of the Council on Nutrition, 38(4).(14)Arrieta, M. C., Stiemsma, L. T., Dimitriu, P. A., Thorson, L., Russell, S., Yurist-Doutsch, S., ... & Subbarao, P. (2015). Early infancy microbial and metabolic alterations affect risk of childhood asthma. Science translational medicine, 7(307), 307ra152-307ra152.(15)Gibson, P. G., Yang, I. A., Upham, J. W., Reynolds, P. N., Hodge, S., James, A. L., ... & Powell, H. (2017). Effect of azithromycin on asthma exacerbations and quality of life in adults with persistent uncontrolled asthma (AMAZES): a randomised, double-blind, placebo-controlled trial. The Lancet, 390(10095), 659-668.(16)Ohnmacht, C., Park, J. H., Cording, S., Wing, J. B., Atarashi, K., Obata, Y., ... & Busslinger, M. (2015). The microbiota regulates type 2 immunity through RORγt+ T cells. Science, 349(6251), 989-993(17)3. Haddad PS, Azar GA, et al. Natural health products, modulation of immune function and prevention of chronic diseases. Evid Based Complement Alternat Med. 2005 Dec;2(4):513-20.