La patate douce est une plante de la famille des convolvulacées dont on consomme les tubercules et les feuilles.
La patate douce est une plante de la famille des convolvulacées dont on consomme les tubercules et les feuilles. Originaire comme la pomme de terre d’Amérique du Sud, la patate douce doit son nom à sa saveur sucrée. Elle est appelée camote dans certains pays d'Amérique Centrale et du Sud et aux Philippines. La patate douce produit des tubercules de forme allongée, parfois arrondie, à la peau fine, assez difficile à éplucher. Selon la variété, la couleur de la peau peut-être est beige, marron, jaune, orange, rose foncé, pourpre ou violette. La chair du tubercule varie également sur une même palette. Les patates douces à chair blanche ou jaune sont moins sucrées et contiennent moins d’eau que les patates douces à chair colorée.
Information nutritionnelle
D'un point de vue nutritionnel, les variétés à chair très colorée sont préférables, car leur couleur révèle la présence de plus grandes quantités de substances antioxydantes comme les anthocyanines (spécifiquement dans les patates douces à chair pourpre ou violette) qui appartiennent à la famille des flavonoïdes, connus pour leurs propriétés anti-cancer, anti-inflammatoires (1) (2) et antioxydantes (3), ou encore De bêta-carotène, le plus connu des caroténoïdes, qui permet à l’organisme de métaboliser de la vitamine A selon les besoins. La patate douce apporte aussi des vitamines B6, B2, B5, de la vitamine C, du cuivre et du manganèse.
Dans certains pays, on consomme également les feuilles de la patate douce. Préparées comme les épinards ou comme les feuilles de manioc, elles sont riches en protéines, bêta-carotène, calcium, phosphore, fer et vitamine C. Dans de nombreux pays en voie de développement, la patate douce est cultivée par chaque famille, pour leur propre consommation. C’est un aliment nourrissant, riche en nutriments qui assure, comme d’autres tubercules (manioc, igname), la base de l’alimentation.
Aujourd’hui, la patate douce est cultivée et consommée dans le monde entier (Afrique, Amérique du Nord et du sud, Asie) et même en Europe où elle demeure encore peu « exotique » même si nous sommes de plus en plus nombreux à en manger. Dans les pays favorisés où la sécurité alimentaire n’est plus en question, il y a une autre bonne raison de manger de la patate douce : son index glycémique. En effet, la patate douce dispose d’un index glycémique bas dans sa catégorie. Il est de 46 lorsque celui de la pomme de terre bouillie (épluchée) est de 78 et celui du riz à cuisson rapide est de 87 !
Comment cuisiner la patate douce ?
Elle vous a séduite, mais vous ne savez pas comment la cuisiner ? Voici quelques idées simples et savoureuses. La patate douce se cuisine à la vapeur, à l’eau (conserver alors de préférence la peau et l’éplucher après cuisson), en purée, soupes, curry, ragouts ou encore en frites (si vous y tenez !). Vous pouvez également la cuire au four (entière et non pelée) ou débitée en tronçons ou en cubes pour faire des frites de patate douce au four). La patate douce peut également accompagner une choucroute (en remplacement des pommes de terre) ou encore se préparer en gratin avec de la morue dessalée. En un mot, cuisinez la patate douce comme vous cuisineriez de la pomme de terre, en ajustant les assaisonnements. En effet, la saveur sucrée de la patate douce s’accommode particulièrement avec la cannelle, le lait de coco, l’huile de coco, le curcuma, le curry, le poivre de Sichuan, la muscade, le quatre épices, etc. De nombreuses recettes existent, alors à vos casseroles !
Sources : Passeportsanté.com. Références : (1) Hou DX. Potential mechanisms of cancer chemoprevention by anthocyanins. Curr Mol Med 2003 March;3(2):149-59. (2) Zhang ZF, Fan SH, et al. Purple sweet potato color attenuates oxidative stress and inflammatory response induced by D-galactose in mouse liver. Food Chem Toxicol. 2009 Feb;47 (2):496-501. (3) Philpott M, Gould KS, et al. In situ and in vitro antioxidant activity of sweetpotato anthocyanins. J Agric Food Chem 2004 March 24;52(6):1511-3. Tableau des index glycémiques - Lanutrition.fr