Impression de fonctionner au ralenti ou à l’inverse d’être constamment en sur-régime ? Perte ou prise de poids inopinée ? Changements d’humeur ?
Impression de fonctionner au ralenti ou à l’inverse d’être constamment en sur-régime ? Perte ou prise de poids inopinée ? Changements d’humeur ? Votre thyroïde est peut-être en cause.
En effet, cette petite glande en forme de papillon située à la base du cou et produisant des hormones spécifiques joue un rôle central dans notre équilibre physique, mental et émotionnel.
Elle est indispensable au bon fonctionnement de notre métabolisme, à l’activité de nos organes, à la qualité de nos tissus, etc...
Il s’agit d’une véritable “tour de contrôle” qui perturbe de manière notable notre organisme dès lors qu’elle sécrète trop ou pas assez d'hormones.
De nombreux facteurs entrent en jeu dans les dérèglements thyroïdiens et si, souvent, une prise en charge médicale s’impose avec un traitement parfois lourd, un certain nombre de leviers de prévention existent. De plus, des méthodes douces peuvent venir en complément de la médecine conventionnelle pour soulager les troubles liés à un dysfonctionnement.
Hyper ou hypothyroïdie, essayons de mieux comprendre ces dérèglements afin de les prévenir et de diminuer leurs symptômes.
L'hypothyroïdie
Que se passe-t-il ?
En temps normal, le système fonctionne en boucle. L’hypothalamus stimule l’hypophyse, une petite glande située dans le cerveau, pour qu’elle sécrète une hormone, la TSH. Cette dernière stimule alors la fabrication des hormones thyroïdiennes T3 et T4 (thyroxine). Si celles-ci sont en quantité suffisante, elles contrôlent à leur tour l’hypophyse pour qu’elle ne produise pas trop de TSH. En somme, les taux de TSH et de T4 et T3 se régulent et sont inversement proportionnels.
Dans le cas de l’hypothyroïdie, la thyroïde ne sécrète pas assez de thyroxine, la principale hormone thyroïdienne qui agit en interaction avec d’autres hormones telles que l'insuline, le glucagon, l'adrénaline ou encore l'hormone de croissance…
Les taux sanguins de TSH seront alors anormalement élevés (au-dessus de 4 mU/l) et ceux de T4 bas (en dessous de 80 nmol /l)
Les symptômes
Voici différents symptômes d’hypothyroïdie, illustrant le fait que votre organisme fonctionne au ralenti :
- Fatigue,
- Rétention d’eau,
- Prise de poids anormale(1)(2),
- Chute de cheveux,
- Peau sèche,
- Ongles cassants,
- Insomnie et dépression,
- Frilosité et intolérance au froid,
- Constipation,
- Règles irrégulières, infertilité chez les femmes, troubles de la libido chez les hommes,
- Tension artérielle trop basse,
- Apparition d’un goitre,
- On peut voir des taux en lipides trop importants, une tendance à l’hypoglycémie ou bien encore une carence en fer.
Les causes
Les causes sont multiples. La grande majorité est représentée par l'hypothyroïdie primaire, autrement dit un dysfonctionnement au niveau de la glande thyroïde elle-même. L'hypothyroïdie peut être également secondaire et due à un dysfonctionnement de l'hypophyse.
À l’origine, l’hypothyroïdie était due essentiellement à une carence en iode. On parlait alors de “crétinisme” qui engendrait des retards de développement intellectuels. Depuis l’ajout de l’iode dans le sel de table, cette cause est devenue rare dans les pays industrialisés.
Parmi les causes d’hypothyroïdie primaire, on pourra citer :
- Une carence chronique en iode ;
- Une thyroïdite, qu'elle soit auto-immune (thyroïdite d'Hashimoto) ou infectieuse (thyroïdite de De Quervain) ;
- Des causes iatrogènes, c'est-à-dire liées à la prise de certains médicaments ou traitements (ablation de la thyroïde, effets secondaires de certains médicaments, des antiarythmiques)
- Des maladies infiltratives (sarcoïdose, amyloïdose, hémochromatose…) ;
- Un trouble enzymatique de la thyroïde (génétique) ;
- Une dysgénésie thyroïdienne congénitale ;
- Une consommation excessive d'aliments goitrogènes(3) ;
- Des nodules à la thyroïde ;
- La grossesse et la ménopause peuvent être également des périodes “à risque” du fait des chamboulements hormonaux rencontrés ;
- On incrimine également : le tabac, le stress ainsi que les perturbateurs endocriniens.
On a longtemps suspecté la catastrophe de Tchernobyl d’être à l’origine d’une multiplication de troubles de la thyroïde. Cette hypothèse est aujourd’hui largement discutée et on n’a pas pu trouver de relation de causalité. On pense même que c’est simplement parce que l’hypothyroïdie est mieux diagnostiquée depuis la fin des années 80.
L’hyperthyroïdie
Que se passe-t-il ?
À l’inverse de l’hypothyroïdie, ici la thyroïde sécrète trop d’hormones T3 et T4. De fait, la TSH diminue alors que les taux de T3 et T4 grimpent en flèche.
Les symptômes
Les symptômes sont, en général, discrets et non spécifiques. Mais on peut suspecter une hyperthyroïdie face à des signes évoquant le fait que votre organisme fonctionne en sur-régime :
- Une perte de poids malgré un appétit accru,
- Des bouffées de chaleur et/ou des difficultés à supporter la chaleur,
- Une fatigue extrême,
- Une fréquence cardiaque élevée,
- Un pouls irrégulier,
- Un essoufflement,
- Une diarrhée chronique, des nausées et des vomissements(4),
- Une diminution de la force musculaire,
- De l'irritabilité et/ou une dépression,
- Une peau luisante, chaude et humide,
- Des démangeaisons isolées,
- Des troubles du cycle et de la fertilité chez la femme (5), une baisse de la libido ou une impuissance chez l’homme.
Tous ces signes doivent vous amener à consulter.
On peut parfois noter une ostéoporose précoce(7), une diminution de la concentration de cholestérol sanguin (hypocholestérolémie) ou une carence en fer.
Les causes
C'est la première cause d'hyperthyroïdie est la maladie de Basedow, une maladie auto-immune plus fréquente chez la jeune femme.
Les autres causes possibles sont :
- Un nodule toxique, en particulier chez les personnes âgées,
- Une thyroïdite infectieuse (thyroïdite de De Quervain dans un contexte grippal) ou survenant à la suite d’un accouchement,
- Une prise d’hormones thyroïdiennes trop élevée,
- Un adénome hypophysaire bloquant la sécrétion de TSH,
- La prise de certains médicaments.
Prévenir les dérèglements de la thyroïde et soulager les symptômes
Afin d’éviter les problèmes de thyroïde ou d’endiguer des dérèglements débutants, il suffit souvent de respecter des règles hygiéno-diététiques simples.
Régulez le stress
Le stress tend à avoir des effets néfastes sur le fonctionnement de la thyroïde et influence notre système immunitaire. La maladie de Basedow peut d'ailleurs être liée à des périodes de stress répétées et puissantes. En outre, les dérèglements de la thyroïde eux-mêmes ont tendance à exacerber l’anxiété.
Afin de préserver votre thyroïde, il est donc important de diminuer les sources de stress afin de ne pas rentrer dans un cercle vicieux délétère. Pratiquez des activités de relaxation, évitez le surmenage et pensez à vous supplémenter en magnésium durant des épisodes de stress intense.
Arrêter de fumer
Les maladies de la thyroïde semblent plus fréquentes chez les fumeurs. En effet, le tabac affecte les fonctions thyroïdiennes(9) et tend à augmenter les risques de goitre et de maladie de Basedow.
De plus, les symptômes de l'hypothyroïdie sont accrus chez les personnes qui fument(10).
Le tabagisme s'accompagne en effet d'une augmentation de la concentration dans le sang de la protéine qui transporte la T4. Or, la T4 n'est active que sous forme libre, et son taux n’est pas lié à cette protéine transporteuse. Le tabagisme pourrait ainsi conduire la thyroïde à sécréter plus d'hormones, pour obtenir une même quantité d'hormones libres, le T4 étant ainsi comme diluée dans la protéine qui la transporte.
Il est donc crucial d’arrêter de fumer, d’autant que les taux hormonaux reviennent rapidement à la normale dès lors que l’intoxication tabagique cesse.
Notez enfin que fumer pendant la grossesse multiplie par deux le risque de dysfonctionnement thyroïdien chez la mère après l’accouchement. Et le volume thyroïdien du bébé soumis au tabagisme passif est également augmenté…
Soignez votre alimentation
L’alimentation joue un rôle essentiel dans la prévention des dysfonctionnements de la thyroïde.
Il est important d’avoir des apports suffisants en :
Iode
Une carence en iode peut entraîner une hypothyroïdie. Cette carence est relativement rare, mais si vous n’utilisez jamais de sel de table iodé, que vous fumez ou que vous êtes sportif, il est possible qu’elle advienne. Afin de la prévenir ou de corriger un taux de T4 légèrement inférieur aux normes, consommez régulièrement :
- Des crustacés, huîtres et coquillages,
- Des poissons de mer,
- Des algues.
Vous pouvez aussi vous aider de fucus en SIPF qui vous permettra de réguler votre métabolisme et d’éviter une prise de poids importante.
Sélénium et zinc
Des études ont pu mettre en évidence un lien entre déficit en zinc et en sélénium et hypothyroïdie(11).
Il est donc important d’en avoir des apports suffisants.
Pour le zinc, misez sur :
- les huîtres,
- le germe de blé,
- le bœuf braisé,
- les champignons shitaké,
- les graines de courge rôties,
- le crabe.
Pour le sélénium, pensez :
- à la lotte,
- au thon,
- au jaune d’œuf,
- aux abats,
- aux oléagineux, notamment à la noix du Brésil,
- aux crucifères.
Thyrosine
Cet acide aminé est essentiel au fonctionnement sain et normal de la thyroïde. Cette dernière l'utilise en même temps que l'iode pour produire les hormones thyroïdiennes dont elle est un précurseur biologique. Importante pour la structure de presque toutes les protéines de l'organisme, la tyrosine s'attache aux atomes d'iode pour constituer les hormones thyroïdiennes.
L'organisme le produit naturellement à partir d'autres acides aminés. Mais, avec les années, cette production se raréfie et devient insuffisante pour répondre aux besoins de la thyroïde.
Il est donc important de consommer des aliments qui en contiennent tels que :
- les viandes blanches,
- les poissons,
- les œufs,
- les légumes secs,
- les amandes,
- les bananes,
- les fèves.
Si votre alimentation est pauvre en protéines animales, une supplémentation en tyrosine pourra être utile.
Oméga-3
Les omégas 3 permettent de limiter l’inflammation qui ralentit le fonctionnement de la glande thyroïde.
Afin d’avoir des apports suffisants en oméga-3, consommez régulièrement :
- Des poissons gras ou semi-gras,
- De l’huile de colza ou de lin,
- Des oléagineux.
Une supplémentation en oméga-3 peut être intéressante si votre régime ne vous permet pas d’en consommer suffisamment, par exemple, si vous êtes végétarien.
En revanche, il conviendra de limiter :
Les aliments goitrogènes
Ceux-ci ont tendance à engendrer des déperditions importantes d’iode via les urines et tendent à augmenter l’hypothyroïdie(12).
S’ils sont souvent bénéfiques pour la santé générale, il convient de ne pas en abuser.
Parmi eux :
- les crucifères (le chou de Bruxelles, le chou, le chou-fleur, le brocoli, le chou frisé, les feuilles de moutarde, le rutabaga, le radis, le raifort, etc...),
- le manioc,
- la patate douce,
- les arachides,
- le millet.
Le sucre, le café et l’alcool
Le trio sucre, café, alcool a tendance à élever le taux de cortisol (hormone du stress) ce qui peut nuire au bon fonctionnement des hormones thyroïdiennes dans l’organisme. On remarque souvent que lorsque le cortisol est élevé, la thyroïde ne produit plus assez de T3 et T4, menant ainsi vers l’hypothyroïdie. Limitez donc la consommation de ces trois substances.
En outre, la glycémie étant souvent relevée lorsque la thyroïde fonctionne en sous régime, préférez glucides lents aux sucres rapides afin de réguler votre taux de sucre dans le sang.
Un régime hypotoxique
Lorsque l’hypo ou l’hyperthyroïdie sont causées par des maladies auto-immunes, un régime hypotoxique (ou régime Seignalet) semble montrer des bénéfices.
Vous pourrez essayer de supprimer :
- les produits laitiers, très allergènes et contenant beaucoup d’hormones.
- les céréales “modernes” (blé, maïs, seigle, orge, avoine, kamut, épeautre) qui contiennent du gluten et tendent à aggraver l’inflammation. Préférez le riz, le quinoa ou le sarrasin.
- évitez les produits cuits à plus de 110°C, car au-delà de cette température, on voit apparaître des composés chimiques que l'organisme ne sait pas assimiler. Cela permet également de préserver les nutriments contenus dans les aliments.
- ne consommez pas d’huiles extraites à chaud et d’huiles cuites.
Boostez votre immunité
80% des cellules de l’immunité se situent dans l’intestin. Une perturbation de la flore intestinale et/ou une dysbiose intestinale peuvent dégénérer en maladies auto-immunes de type Hashimoto ou Basedow.
Dès lors, au moindre signe de dysfonctionnement intestinal (difficultés digestives, spasmes, diarrhées et/ou constipation, ballonnements, etc...), pensez à rétablir l’équilibre en associant cure de probiotiques et de glutamine.
Limiter le sucre vous permettra également de réduire les risques de détérioration de la flore intestinale.
Des cures de gelée royale viendront en parallèle soutenir l’immunité générale et lutter contre la fatigue.
Évitez les perturbateurs endocriniens
Les perturbateurs endocriniens sont des substances ou des mélanges chimiques capables de modifier le fonctionnement du système hormonal.
Une récente étude(13) a ainsi montré qu’une exposition aux phtalates perturbait les fonctions thyroïdiennes chez les petites filles.
Si l’on ne connaît pas encore très bien leur impact sur la santé, il semble nécessaire d’appliquer un principe de précaution en limitant votre exposition.
Pour cela, évitez d’utiliser des produits contenants :
- du bisphénol A présent dans les plastiques alimentaires (bonbonnes d’eau, boîtes de conserves, canettes, biberons, etc...) ou non alimentaires (DVD, verres de lunettes, prises et interrupteurs électriques, papiers thermiques, etc...).
- des phtalates utilisés dans les plastiques,
- des parabènes, conservateurs utilisés dans les cosmétiques,
- des organochlorés (DDT, chlordécone…) utilisés dans les phytosanitaires,
- de l'étain et dérivés utilisés dans les solvants.
Certains pesticides pouvant être des perturbateurs endocriniens, préférez le bio.
Prévenez le stress oxydatif
Il semble qu’il existe une forte corrélation entre stress oxydatif et hyperthyroïdie(14).
Afin d’aider votre corps à lutter efficacement contre les radicaux libres, vous pourrez, en parallèle à une alimentation riche en vitamines et en sels minéraux, avoir recours à des compléments alimentaires contenant des antioxydants et de la coenzyme Q10.
Limitez l’exposition aux polluants ainsi qu’aux ultra-violets, aux pesticides et aux additifs et, bien sûr, abstenez-vous de fumer.
Pensez à la vitamine D
On y pense moins, mais la vitamine D est, elle aussi, essentielle au bon fonctionnement de la thyroïde. Il existe ainsi un lien entre déficit en vitamine D et hypothyroïdie. En outre, des carences peuvent augmenter les symptômes des dérèglements thyroïdiens, qu’il s’agisse d’hyper ou d’hypothyroïdie.
En outre, la vitamine D a un autre rôle peu connu. Il régule la sécrétion d'insuline et équilibre la glycémie. La carence en vitamine D est ainsi souvent associée à la résistance à l'insuline. Or, la résistance à l'insuline et dysglycémie affectent négativement la physiologie de la thyroïde.
Les déficits ou carences en cette vitamine étant très fréquents en Europe du Nord, une complémentation durant les mois d’hiver est indispensable.
Les problèmes de thyroïde sont complexes et nécessitent des dosages fréquents et un suivi médical adapté. Si vous suivez un traitement, il est important de ne pas l’arrêter dès lors que vous ressentez un mieux.
Sources: (1) « Hypothyroidism », American Association of Clinical Endocrinologists(2)« Thyroid and Weight », The American Thyroid Association (consulté le 18 juin 2012)(3) Gaitan E., « Goitrogens in food and water », Annu Rev Nutr., no 10, 1990, p. 21-39 (PMID 1696490,(4)Wang KW, Mui KS, « Thyrotoxic hyperemesis: a case report », Singapore Med J, vol. 30, no 5, 1989, p. 493-4. (5)Krassas GE, Poppe K, Glinoer D, Thyroid function and human reproductive health [archive], Endocr Rev, 2010;31:702–755(6)Carani C, Isidori AM, Granata A et al. Multicenter study on the prevalence of sexual symptoms in male hypo- and hyperthyroid patients [archive], J Clin Endocrinol Metab, 2005;90:6472-6479(7)Tauchmanova L, Nuzzo V, Del Puente A et al. « Reduced bone mass detected by bone quantitative ultrasonometry and DEXA in pre- and postmenopausal women with endogenous subclinical hyperthyroidism » [archive] Maturitas 2004;48:299-306(8)Underner, M., Hadjadj, S., Beauchant, M., Bridoux, F., Debiais, F., & Meurice, J. C. (2008). Effets du tabagisme sur la thyroïde, le tube digestif, le rein et l’os. Revue des Maladies Respiratoires, 25(10), 1261-1278.(9)Underner, M., Hadjadj, S., Beauchant, M., Bridoux, F., Debiais, F., & Meurice, J. C. (2008). Effets du tabagisme sur la thyroïde, le tube digestif, le rein et l’os. Revue des Maladies Respiratoires, 25(10), 1261-1278.(10)The New England Journal of Medicine1995, 12 oct, 333: 964-969.(11)Mahmoodianfard S. Effects of Zinc and Selenium Supplementation on Thyroid Function in Overweight and Obese Hypothyroid Female Patients: A Randomized Double-Blind Controlled Trial. J Am Coll Nutr. 2015 Sep-Oct;34(5):391-9(12)Heinisch M, Kumnig G, Asbock D, Mikosch P, Gallowitsch HJ, Kresnik E, Gomez I, Unterweger O & Lind P. « Goiter prevalence and urinary iodide excretion in a formerly iodine-deficient region after introduction of statutory lodization of common salt » Thyroid 2002 12 809–14.(13)Morgenstern, R., Whyatt, R. M., Insel, B. J., Calafat, A. M., Liu, X., Rauh, V. A., ... & Factor-Litvak, P. (2017). Phthalates and thyroid function in preschool age children: Sex specific associations. Environment international, 106, 11-18.(14)Mseddi, M., Mnif, F., Mansour, R. B., Abid, M., Attia, H., & Lassoued, S. (2014, October). Stress oxydatif et dysfonctionnements thyroidiens. In Annales d'Endocrinologie (Vol. 75, No. 5-6, pp. 341-342). Elsevier Masson.