À travers les siècles, les hommes ont su développer la connaissance et la maîtrise des extraordinaires vertus que recèlent les plantes. Pendant des milliers d’années, la seule médication disponible pour les hommes était la phytothérapie. Son histoire est liée à celle de l’humanité, car dans toutes les cultures sur tous les continents, on a toujours utilisé les plantes pour soigner les hommes. Et cela risque de durer encore longtemps !
Une science reconnue
Plus de 800 000 espèces végétales poussent sur la surface du globe dont 250 000 sont connues. Parmi ces dernières, l’OMS a répertorié plus de 22 000 plantes médicinales utilisées par les médecines traditionnelles, mais seulement quelques centaines sont utilisées couramment aujourd’hui. Environ 1200 plantes sont inscrites à la pharmacopée française. Elles ont toutes une activité pharmacologique reconnue et constituent un réservoir de matières premières, à la source de presque la moitié des spécialités pharmaceutiques classiques.
De nombreuses études cliniques ont fourni la preuve incontestable de l’efficacité des plantes et analysé avec précision les principes actifs majeurs. Par exemple, dans le domaine des cardiotoniques, la Digitaline demeure irremplaçable. Elle est extraite de la Digitale Pourpre ou de la Digitale Laineuse. Ses propriétés ont été découvertes par un médecin et botaniste anglais. L’écorce de Saule qui contient la salicyline est l’ancêtre de notre aspirine (acide acétyl salicylique). Les alcaloïdes de la Petite Pervenche entrent dans la composition de plusieurs médicaments anticancéreux, et on pourrait ainsi multiplier les exemples.
Quelques dates dans l'histoire de la phytothérapie
- 3000 avant JC : des tablettes d’argiles gravées à cette époque recensent 250 espèces de plantes.
- 1500 avant JC : des papyrus égyptiens citent des centaines de plantes. La civilisation pharaonique disposait d’une médecine avancée, basée sur les plantes médicinales.
- 400 avant JC : Hippocrate, «fondateur de la médecine», écrit un traité sur 250 plantes médicinales.
- XVI ° siècle : Paracelse, médecin alchimiste suisse, pose la notion de principe actif.
- 1980 : la phytothérapie est officiellement reconnue par le Ministère de la Santé comme une médecine à part entière.
- 1986 : le Ministère de la Santé propose une réglementation de mise sur le marché pour les préparations à base de plantes.
Le meilleur de la nature
Grâce aux phyto-chimistes les informations sur les espèces les plus intéressantes sont connues. La date idéale de cueillette, les conditions de végétation les plus favorables : sol (calcaire ou siliceux), exposition (ombre ou soleil), climat (sec ou humide). Nous savons également quel partie : racine, tige, feuille, fleur ou fruit est la plus active. En phytothérapie, les plantes sélectionnées sont rigoureusement contrôlées. Elles subissent une analyse systématique de bactériologie, pesticides et radioactivité, assurant le respect de la santé de chacun.
La plante porte en elle toute la complexité du vivant. Elle est le siège d’interactions permanentes entre une multitude de principes actifs qui agissent en synergie, ce qui explique leur efficacité et leur absence d’effets secondaires.