Les moules cachent de nombreuses vertus dans leur élégante coquille noire. La mytiliculture existe depuis le Moyen-Âge, lorsqu'un jeune naufragé découvrit par hasard que les moules adhéraient au bois. Cette technique appelée « bouchotage » a été utilisée en France dès le XVIIe siècle sur la côte atlantique et l'est encore aujourd'hui. Découvrez les vertus exceptionnelles de ce coquillage !
Informations nutritionnelles
Les scientifiques s'accordent à dire que la consommation régulière de poissons et de fruits de mer est bénéfique. Il a été constaté que les populations du monde qui ont une part importante de ces aliments dans leur alimentation traditionnelle ont 15% de risque en moins d'être atteintes d'une maladie cardio-vasculaire (1). L'extrême résistance de ces populations s'explique notamment par la forte concentration dans ce type d'aliments de protéines et d'acides gras oméga-3, responsables de la santé cardiovasculaire (2) (3). Les moules ne font pas exception ! Ces acides gras oméga-3 améliorent également la transmission neuronale et protègent les tissus composant le cerveau.
De plus, une portion de moules fournit environ 10 fois l'apport journalier recommandé (AJR) en vitamine B12 (4), plus connue sous le nom d'acide folique. Ces folates sont très importants pour la santé neuronale, ils protègent l'organisme contre les tensions et le stress chronique (5). Enfin, les moules sont l'aliment idéal contre les carences en minéraux essentiels ! Elles regorgent en effet de Phosphore (40% de l'AJR), indispensable à une bonne ossature, de Fer (jusqu'à 80% de l'AJR) (6), essentiel à l'équilibre vasculaire, mais aussi de Zinc, qui joue un rôle important dans le système immunitaire et l'équilibre hormonal (7). 100 g de moules fournissent la totalité des besoins quotidiens de notre organisme en Sélénium qui est très efficace contre le stress oxydatif et les troubles liés à l'âge (8).
Comment déguster les moules
Les moules peuvent être achetées toute l'année, fraîches ou congelées. Il est recommandé de consommer les moules fraîches immédiatement après l'achat afin d'éviter tout risque d'intoxication. Il existe un grand nombre de recettes pour préparer les moules. La recette la plus connue est celle des moules marinières, cuites dans du vin blanc avec des oignons et du persil, auxquelles on peut ajouter de la crème fraîche ou du roquefort pour une touche finale supplémentaire. Une alternative originale au plat simple de moules-frites consiste à préparer les moules avec des oignons, des poivrons et du chorizo et à les faire griller doucement sur la plancha. Vous pouvez également retirer les moules de leur coquille et les ajouter à des salades composées, des gâteaux salés aux fruits de mer ou de délicieux ragoûts de légumes.
Sources : Passeport santé ; lamouledebouchot.fr ; comité nationale de la conchyliculture.
References :
(1) He K, Song Y, Daviglus ML, et al. Accumulated evidence on fish consumption and coronary heart disease mortality: A meta-analysis of cohort studies. Circulation. 2004;109(22):2705-2711.
(2) Yuan JM, Ross RK, Gao YT et al. Fish and shellfish consumption in relation to death from myocardial infarction among men in Shanghai, China. Am J Epidemiol. 2001;154:809-816.
(3) Calder PC. n-3 Fatty acids and cardiovascular disease: evidence explained and mechanisms explored. Clin Sci (Lond). 2004;107:1-11.
(4) Watanabe, F., Katsura, H., Takenaka, S., Enomoto, T., Miyamoto, E., Nakatsuka, T., & Nakano, Y. (2001). Characterization of vitamin B 12 compounds from edible shellfish, clam, oyster, and mussel. International journal of food sciences and nutrition, 52(3), 263-268.
(5) Report of the British Associate Parliamentary Food and Health Forum. The Links Between Diet and Behavior: The Influence of Nutrition on Mental Health. London: British Associate Parliamentary Food and Health Forum; 2008.
(6) Hobden, D. J. (1970). Aspects of iron metabolism in a freshwater mussel. Canadian journal of zoology, 48(1), 83-86.
(7) Bray, T. M., & Bettger, W. J. (1990). The physiological role of zinc as an antioxidant. Free Radical Biology and Medicine, 8(3), 281-291.
(8) Baraboĭ, V. A., & Shestakova, E. N. (2004). Selenium: the biological role and antioxidant activity. Ukrains' kyi biokhimichnyi zhurnal (1999), 76(1), 23-32.