Les conséquences d’une sphère digestive déficiente

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La place de l’intestin est capitale dans le fonctionnement de notre organisme.

Et son rôle est multiple.

D’une part, il est chargé de l’absorption de tous les éléments nutritifs nécessaires au bon fonctionnement de nos cellules.

Et d’autre part, il tient une place importante dans la gestion de l'immunité : l’intestin interdit tout accès aux bactéries pathogènes, virus mais aussi aux macro-molécules issues essentiellement de l’alimentation.

En nutrithérapie, quand une personne souffre d’un ou plusieurs troubles, on recherche avant tout la cause, avant de mettre une médication en place. Il faut donc s’assurer du bon fonctionnement de l’intestin par la mise en place d’une démarche de première intention.

Garantir la qualité de la flore intestinale

Dans cette optique, il est primordial de garantir la qualité de la flore intestinale (qu'on appelle aussi microbiote). Les milliards de bactéries qui nous habitent vivent grâce à nous, mais nous vivons aussi grâce à elles ! Ces bactéries jouent un rôle non négligeable dans le bon fonctionnement du système immunitaire.

Elles sont en effet capables de tenir éloigné les éléments potentiellement pathogènes, de fabriquer des antibiotiques pour prévenir les infections, d’équilibrer notre transit, d’optimiser la digestion et l’absorption des micronutriments. Il faut ensuite s’assurer de la bonne perméabilité de la muqueuse intestinale.

Qu’est-ce que la perméabilité intestinale ?

La perméabilité intestinale est garantie par une simple couche de cellules appelées entérocytes. Ces entérocytes sont très serrés et permettent une perméabilité sélective comme une gare de tri.

Seuls les éléments “autorisés” (vitamines, minéraux, acides aminés de petites tailles) sont habilités à passer selon des protocoles biochimiques bien établis. Quand la barrière naturelle est desserrée, alors on parle d'hyper-perméabilité intestinale.

Hélas, certains facteurs liés à notre mode de vie détériorent cette perméabilité :

 -le stress,

- la prise de médicaments,

- la consommation chronique d’alcool,

- le sport intense (on parle d'ischémie reperfusion du sportif),

- les infections,

- les intolérances alimentaires,

- l’âge, etc. 

Tous ces facteurs contribuent à casser le ciment entre les entérocytes, rendant l’intestin poreux. L’immunité dans son ensemble est alors perturbée. L’organisme est ainsi plus facilement infecté par des bactéries ou des virus. De grosses molécules non digérées passent la barrière intestinale, surchargeant l’activité du foie.

Une intoxication à bas bruit, dont l'origine est l'hyper-perméabilité, s’installe lentement et les conséquences sont nombreuses.

Sans parler de pathologie, de très nombreux troubles apparaissent gênants pour la plupart : syndrome de fatigue chronique, migraine, tendinite, crampes, myalgies, colopathies fonctionnelles, troubles du sommeil.

Or si la personne souffre de plusieurs troubles à la fois, il n’est pas raisonnable de donner un médicament pour chaque symptôme. Il est plus pertinent d’en rechercher les causes. Et l’une des causes peut être la perturbation de l’intégrité intestinale.

Heureusement, il existe des solutions simples qui, lorsqu'elles sont mises en place en première intention, peuvent faire gagner beaucoup de temps dans la résolution des troubles.

Comment ré-ensemencer la flore intestinale ?

Deux choses sont à faire simultanément pendant une période de 1 à 3 mois selon l’ampleur des symptômes : 

  1. fournir une supplémentation en probiotiques issus de souches qualitatives 
  2. doublé d'un apport journalier de 3 g de glutamine.

Les probiotiques permettront la reconstitution d’une flore équilibrée.

La glutamine fournira l’énergie suffisante au renouvellement des entérocytes et permettra la reconstitution des jonctions serrées assurant une bonne perméabilité intestinale.

Ainsi beaucoup de gênes disparaitront d’elles-mêmes.

Par la suite, il suffira ensuite de recourir à un traitement d’entretien plus léger avec 3 g de glutamine une à deux fois par semaine, et de se contenter de 3 à 4 cures de probiotiques par an.

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